Mamers en Mars 2019 : un festival de cinéma Européen en milieu rural

Affiche Mamers en Mars 2019

Bonjour à tous ! Aujourd’hui, j’aimerais vous parler du festival Mamers en Mars auquel j’ai pu assister entre le 15 et le 17 mars 2019. Je suis vraiment attaché à ce festival. C’est assez exceptionnel d’avoir un événement de cette envergure en milieu rural et dans une « petite » ville d’environ 6000 habitants.  Vous pourriez me dire que mon attachement vient de mes origines sarthoise et ma jeunesse dans la ville de Mamers mais non. Mamers en Mars c’est du cinéma, un saut dans l’inconnu, des débats et des discussions avec les réalisateurs ou les équipes de film après les projections. C’est également un événement qui rassemble des passionnés, des cinéphiles, des habitués ou des personnes souhaitant tout simplement visionner du cinéma. On va ensemble faire le point sur cette 29ème édition avec les oeuvres qui m’ont marqué ainsi que ceux qui ont été promus. 

Mamers en Mars : un véritable marathon de films en tout genre

Le festival était présent pour la 29ème année consécutive. Il s’agit de l’un des événements principal en terme de cinéma pour la région Pays de la Loire. J’ai pu visionner 10 courts et 6 longs-métrages. La qualité de la programmation était particulièrement travaillée cette année, je n’ai pas été déçu par ce que j’ai pu voir pendant le weekend. En ce qui concerne la fréquentation, il y a eu près de 4500 personnes pendant l’ensemble du festival (pré-projection et séances scolaires). La salle du cinéma de Mamers était presque comble pendant les 10 séances du weekend.

Les festivaliers sont nombreux à attendre avant le début des séances.

Pendant ce marathon, j’ai pu admirer des films danois, français, belge, italien ou encore britannique. Le genre dramatique et thriller était en grande majorité représentée pendant cette 29ème édition de Mamers en Mars. Voici ma propre sélection des longs-métrages qui m’ont marqué.

Mamers en Mars 2019 : ma sélection des meilleurs longs-métrages en compétition

  • Cutterhead, Rasmus Kloster Bro, 2017 (Danemark)

Cutterhead était le premier film en compétition du festival. Il s’agit d’un thriller mais aussi d’un drame. Le film raconte l’histoire de Rie, une journaliste qui décide d’aller rencontrer des ouvriers qui travaillent dans le tunnel pour le nouveau métro de Copenhague. Elle va rencontrer les travailleurs Ivo et Bharan mais tout ne va pas ce passer comme prévue…

Extrait du film « Cutterhead » de Rasmus Kloster Bro.

Cutterhead est un film très particulier. La mise en scène est magnifique et l’ambiance que fait régner le film est folle. Le réalisateur a fait un travail remarquable sur le son et l’image. Le spectateur est sous tension et les nombreux rebondissements ne vont pas améliorer la chose. Après discussion avec les équipes du festival, Cutterhead ne semble pas avoir fait l’unanimité au sein du public mais aussi du jury. Je trouve ça dommage car le film exploite le genre du thriller à la perfection. A titre personnel, il s’agit de l’une de mes découvertes préférées du festival.

  • Niet Schieten (Ne tirez-pas !), Stijn Coninx, 2018 (Belgique)

Niet Schieten (Ne tirez-pas !) est l’un des plus des plus gros succès du festival. Le dernier film de Stijn Coninx est un thriller mais aussi un drame inspiré de faits réels. Niet Schieten raconte l’histoire de David Van de Steen qui a perdu sa famille à 9 ans lors du hold up d’un supermarché Delhaize à Alost. Dans les années 1980, un groupe surnommé les Tueurs du Brabant fait de nombreuses tueries en Belgique dont celle de Alost le 9 novembre 1985. David sera recueilli par ses grands parents et ils essayeront pendant des années de retrouver les tueurs.

Extrait du film « Niet Schieten » de Stijn Coninx

La puissance de Ne tirez-pas se joue dans le récit et dans l’enquête des Tueurs du Brabant qui n’a toujours pas été résolu aujourd’hui. Le traitement de l’image est bien maîtrisé ainsi que les mouvements de caméra. On a toujours l’impression d’être dans l’action grâce à la caméra épaule.  Le réalisateur Stijn Coninx est venu nous parler après la séance du vrai David et des suites de son histoire. Il nous a rappelé que l’enquête n’avait toujours pas été résolu mais que son film avait fait bouger les choses. La seule remarque négative que je peux avoir sur le film c’est sur sa longueur : la première partie est palpitante mais la seconde manque un peu d’action.

  • Old Boys, Toby Mcdonald, 2018 (Grande-Bretagne)

Old Boys était le deuxième long-métrage comique du weekend. Même si la comédie n’est pas le genre que j’apprécie le plus, ce film ne m’a pas du tout déçu ! Le long-métrage de Toby Mcdonald raconte l’histoire d’Amberson, un jeune garçon qui étudie dans un collège très strict en Grande-Bretagne. Il va rencontrer par hasard Agnès, une française qui vient de s’installer tout près du château où sont situés les pensionnaires. Pas de spoil mais il va s’en suivre une histoire un peu particulière entre les deux personnages…

Extrait du film « Old Boys » de Toby McDonald.

Pourquoi Old Boys fait partie de la liste de mes films préférés du festival :

  • C’est drôle et feel good
  • Alex Lawther dans le rôle de Amberson joue formidablement bien (c’est l’acteur principal de la série Netflix « The end of the f***ing world »)
  • Ca ne ressemble pas à une comédie traditionnelle

La séance de Old Boys était précédée d’un film nommé The Bra. Personnellement je n’ai pas apprécié l’humour et le geste du réalisateur. J’ai trouvé que l’histoire avez peu de fond, je me suis pas du tout attaché au personnage principal.

Mention spéciale pour le film Let me Fall que je vous conseil également. 

Le palmarès 2019 du festival Mamers en Mars

PRIX DU PUBLIC :

Long-métrage : Niet Schieten (Ne tirez-pas !) de Stijn Coninx

Court-métrageChechnya (La Purge) de Jordan Goldnael

PRIX DU JURY :

Long-métrage : Ricordi de Valério Mieli

Court-métrage (ex-æquo) :  Chechnya (La Purge) de Jordan Goldnael et Doubout de Sarah Malléon et Pierre Le Gall

MENTIONS SPÉCIALES :

Prix de l’interprétation féminine : Kristin Pora Haraldsdottir pour son rôle dans Let Me Fall de Baldvin Zophoniasson

Prix de l’interprétation masculine : Alex Lawther pour son rôle dans Old Boys de Toby MacDonald

C’était vraiment un plaisir d’avoir pu assister à cette édition 2019 du festival Mamers en Mars. J’ai pu découvrir pleins de long-métrage mais aussi des courts-métrages formidables. Je vous conseil bien évidemment de vous intéresser aux films que j’ai sélectionné mais aussi ceux qui ont gagné des prix. N’hésitez pas à aller voir le site de l’événement pour voir les descriptifs de tous les films et toutes les infos.

 

 

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